« Tout homme qui en séquestre un autre, qui le torture et l’humilie, mérite d’être qualifié de crapule, qu’il soit un brigand, un militant, un représentant de la loi ou le dirigeant d’un Etat ». (Amin Maalouf)
Joel Leon
La diaspora mérite mieux. Jovenel Moïse n’a aucun respect pour la contribution des 4 milliards de dollars annuellement transférés dans le pays par des haïtiens vivant a l’étranger. Pour lesquels, il ne rend encore aucun compte. Il devrait avoir la décence de ne pas parachuter un idiot de la trempe de Gonzague Day, au ministère de la diaspora. Cette diaspora représente le miroir le plus élégant de ce qui reste du pays. Pour qu’elle soit représentée par cet énergumène, franchement cela donne l’envie de mourir. Malheureusement, c’est une bande d’idiots qui siège au palais national aujourd’hui.
En écoutant la harangue de détresse de Gonzague Day, j’étais renversé et abasourdi en même temps. Un homme qui se réclame de l’État, mais dans l’incapacité de s’exprimer en fonction du protocole de la fonction. Ces types d’hommes qui profèrent des menaces verbales contre leurs adversaires politiques est insultant à la société. Gonzague Day est le dernier en date qui veut rééditer les exploits sinistres de son père, ce temps est totalement révolu.
Nombreux de ceux qui vivent à l’étranger, furent des victimes des années obscures du régime duvaliériste, pour lequel le préfet Edner Day, le père de Gonzague, avait commis tant de crimes. Ils gagnèrent la terre de l’exil pour survivre, pour qu’aujourd’hui ce soit un apprenti dictateur qui s’exprime en leurs noms. Heureusement, le mandat de Jovenel Moise touche à sa fin, qu’on efface le visage de cet homme sur tous les écrans. Car, les souvenirs de sang et d’exécutions sommaires sont encore vifs dans ma mémoire !
Il était environ 2 heures du matin, un jour de Juillet 1983. Des sbires du régime totalitaire, venus de la préfecture de Port-au-Prince pour arrêter Jean Désiré. Lui qui participait à une veillée funèbre, ayant bu un peu trop d’alcool, a commis le crime parfait de crier a bas Duvalier. Il est emmené à la préfecture pour ne plus revenir chez lui. Finalement, après des jours de lourd suspense, son cadavre fut découvert dans la morgue de l’hôpital général. Jean était troué de balles, coups de baïonnettes ou de couteau, sous l’autorité de votre défunt père. Le lendemain, quand sa pauvre mère allait pour récupérer le corps, il était déjà trop tard, car l’ordre venait d’en haut pour l’évacuer, l’on ne sait d’où. Ainsi, Jean Désiré n’avait pas eu la chance d’être dignement mis sous la terre !
En écoutant la voix de bourreau de Gonzague Day, j’ai le sentiment qu’il a délibérément fait choix de vivre comme son père, en plein 21e siècle. Et il entendait torturer tous ceux qui rejettent la gestion catastrophique du régime PHTK, les mutiler comme le bon vieux temps du goulag.
L’homme est un idiot au milieu d’un ramassis de bons à rien !
Joel Leon
