Les jovenelistes, sont-ils les instigateurs du chaos actuel en Haiti?
Boukan News, 03/03/2024 – Hier soir, aux environs de 8 heures du soir, comme prévu, les ordres des chefs de gang, tels que : Barbecue, Krisla, Vitelorme, Izo, Tilapli…avaient été exécutés. Les gangs envahissaient massivement une grande partie du plus grand centre carcéral du pays, le Pénitencier National, en dépit de la résistance héroïque des agents de la prison. L’objectif était clairement déclaré, libérer les chefs de gang, les accusés dans l’assassinat de Jovenel Moise et les dealers de drogue.
D’après des informations extrêmement sensibles, après la débâcle du plan de renversement du PM Ariel Henry qui devrait arriver le 7 février 2024, une alliance machiavélique aurait été conclue entre les leaders « révolutionnaires », tels que : Guy Philippe, Claude Joseph, Moise Jean Charles, Jeantel Joseph, Renald Luberice…avec les chefs de gang dans le but d’accaparer le pouvoir.
Les jovenelistes, pris de panique après l’ordonnance du juge d’instruction, maitre Walter Wesser Voltaire, dans laquelle ils ont été épinglés pour qu’il soit jugés comme les principaux responsables dans l’assassinat de Jovenel Moise. Car, l’ordonnance a été bien accueillie par l’international comme un travail bien fait, en dépit de sa faiblesse. Pour sortir de ce piège juridico-politique, la seule option qui reste aux jovenelistes est de prendre et de conserver le pouvoir, et ceci par tous les moyens. Ainsi, les gangs avaient reçu toute forme de support financier et une claire promesse d’amnistie générale de tous les crimes commis, tout de suite après la prise du pouvoir.
Additionnellement, les Jovenelistes ont un autre problème beaucoup plus sérieux. L’international, après les événements sanglants du 7 février, commençait à envisager l’idée de la publication d’une autre liste de sanctions, celle des terroristes. D’après une source digne de foi, le chargé d’affaires des Etats-Unis en Haïti, Mr Eric William Stromayer, avait directement prévenu les casseurs de ce qui les attendait, dans le cas où ils décideraient de poursuivre avec la violence programmée pour le 7 février. Ils n’avaient pas obtempéré aux ordres du chef et décidaient de passer à l’action comme annoncée. On connaît le bilan, plus d’une douzaine de morts, notamment des agents de la BSAP et des millions en dégâts matériels. Avec les attaques armées contre l’aéroport international Maïs gâté, le 1er mars 2024, le sort des responsables de la violence est déjà scellé. Désormais, les « hooligans politiques » de la république, à partir de la publication de cette nouvelle liste de terroristes, ne seront pas admis à monter aucun avion qui laissera Haïti vers un pays étranger.
Les Jovenelistes, en désespoir de cause, seraient optés pour la violence totale. Ainsi, le pénitencier international, qui n’a aucune importance stratégique pour leur « révolution » est devenu un pion important. Car, Dimitri Hérard, Laguelle…, Ti Chinwa, Bout Janjan, Ezéchiel…qui croupissaient en prison doivent être libérés afin de renforcer le succès du coup d’État. Donc, l’alliance des politiciens avec les gangsters marchent parfaitement bien. Les gangs emprisonnés sont libérés aussi bien que les assassins de Jovenel Moise.
Les Colombiens, ne savant quoi faire et où aller, parce qu’ils ne sont pas du pays, décident de rester en prison. Ils n’avaient pas le choix !
Depuis hier soir, beaucoup de compatriotes commençaient par s’apitoyer sur la « révolution » annoncée à grands coups de trompettes par Guy Philippe. Ils se déclarent trompés. Car, leur décision d’adhérer à ce mouvement était motivée par la haine à l’endroit d’Ariel Henry. Ainsi, innocemment ils reproduisent les mêmes erreurs de la génération de 2004, la haine contre Aristide, justifiée ou pas, a conduit bon nombre de valeureux compatriotes à boycotter la célébration de leur propre bicentenaire d’indépendance, le 1er janvier 2004. Une date qui transcende la petite personne de Jean Bertrand Aristide et de nous tous, devrait être un moment exceptionnel d’unité nationale. Malheureusement, elle fut exploitée pour plonger le pays dans la plus grande débandade.
Joel Leon