Le Ministre de l’Intérieur, Bernadel Audain Jr. Fils (Ti Oden), en Califourchon, Entre la Démission et la Soumission !
« L’autonomie et l’indépendance peuvent se transformer en égoïsme et en licence, l’ambition en cupidité, un désir effréné de réussir à tout prix. » (Barak Obama)
Par Joel Leon
L’occupant en cavale du ministère de l’intérieur, Bernadel Audain, est dans le pétrin jusqu’au cou. Il est obligé de se cacher. Ses parents et amis s’en plaignent déjà du risque qu’il encourt dans la mesure où il décide de fouler le chaud macadam de Port-au-Prince. Des gangs l’attendent dehors, pas n’importe lesquels, les plus sanguinaires chefs. En termes clairs, « Ti Oden » a un édit de mise à mort sur la tête, énoncé par le « tout-puissant » Jimmy Cherisier. Le ministre a tout un ensemble de lourdes accusations contre lui, allant de la mauvaise répartition d’argent à la tentative de « diviser pour régner » avec l’intention de récupération.
Bernadel Audain, dit « Ti Oden », est un corrompu. Pourtant, il venait d’une grande famille. Sa sœur, Madame Petit, reste une référence en matière d’éducation en Haïti, aussi bien que son mari. Pierre Petit, un homme de grandes éthiques professionnelles, un professeur/directeur de carrière, il fut celui qui m’interdisait à la littérature, spécialement haïtienne. En quelque sorte, maître Petit est l’un des plus grandes influences qui me poussaient à adopter l’écriture comme mon moyen d’expression favori. « Ti Odent » fut un bon garçon, comment avait -t-il pu culbuter jusqu’à devenir, par excellence, le chef intellectuel de gangs.
En grandissant, élevé comme tout jeune de l’époque, dans la privation coutumière. Il fut professeur de mathématiques, puis économiste diplômé à la faculté de droit et des sciences économiques. Dirigeant de parti à côté de Dr Gérard Blot. Il fut, en moins d’une occasion, candidat malheureux à des élections. Donc, il s’intéressait à la politique, ce qui n’est pas grave. Mais son problème de toujours, il voulait réussir vite en essayant de se faufiler parmi les « Gran Neg » de Port-au-Prince. Et voilà qu’il s’est transformé en une tourterelle dans la basse-cour du régime de PHTK.
Les gangs le rapprochent du fait qu’il est un menteur. Il fournit de faux chiffres au président de la république par rapport aux gangs. C’est-à-dire s’il dit à Jovenel Moise ou Ardouin Zéphirin d’avoir remis 10 millions de gourdes aux gangs, en réalité il distribuait la moitié. Les gangs, au courant, allaient s’en plaindre au chef de l’État. Quand il fut confronté, il déclara qu’il mouillait les lèvres des membres à bas échelle des gangs avec l’argent. Ce qui énervait énormément les chefs, car c’est une atteinte grave à l’autorité, « Yon chef pa yon jwet ». D’où est venu l’interprétation qu’il voulait créer de la locomotion à l’intérieur du groupe G-9, en révoltant les petits chefs contre les « Gwo towo ». Ainsi, l’édit a été énoncé contre sa personne.
L’une des conditions pour être un chef influent au sein de l’actuel gouvernement, il faut être à la commande d’un gang, spécialement à Port-au-Prince. Tous les grands manitous du pouvoir, tels que : Ardouin Zéphirin, Renald Luberice, Guichard Doré, Christine Coupet…sont tous à la tête d’un gang. C’est la réalité politique.
« Le Ministère de l’Intérieur est l’organisme central ayant pour mission de concevoir, de définir et de concrétiser la politique du pouvoir exécutif en ce qui concerne la tutelle des collectivités territoriales, l’immigration et l’émigration et la protection civile ». Techniquement, c’est un regroupement de ministères, donc son champ d’action est très vaste et requiert d’énormes sommes d’argent. Le ministère de l’intérieur est l’un des plus riches du pays et le plus susceptible de faire de la politique. Donc, le titulaire d’un ministère pareil a sans doute ce que l’américain appelle « Hands on » sur les activités obscures du pouvoir. Ce n’est pas une administration qu’on lègue à des blancs-becs. Pour ne pas dire un magouilleur professionnel. L’une de mes sources insiste sur le fait que « Ti Oden » est « filthy rich », et ceci en un temps record.
Il y avait une rumeur qui flambait la toile à savoir que le ministre quittait le pays. C’est faux. Il se met à couvert. Il négocie avec des ténors du pouvoir pour négocier en sa faveur auprès des chefs de gang. La ou le bas blesse, ce job est particulièrement convoité par des collègues siégeant au même conseil des ministres que lui. Notamment, Mr Gonzague Day rêve de devenir officiellement ministre de l’intérieur, c’est là qu’est l’argent. Comme je l’avais mentionné dans un précédent article, il est bruit que ce dernier ait participé à envenimer les relations de « Ti Oden » avec les chefs de gang. Déjà, en qu’AI, il fait trembler Port-au-Prince avec ces déclarations de guerre. Une attitude qui correspond fidèlement à l’orientation répressive du régime.
Bernadel Audain doit choisir entre l’abandon de sa fonction de ministre, du coup de fortes sommes d’argent, ou la soumission aux desideratas des gangs. Peu importe sa décision, le verdict historique a été déjà prononcé le jour où il faisait son entrée au gouvernement, la poubelle !
Joel Leon
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