Boukan News, 03/30/2024 – Déjà, les travailleurs de la santé sont peu nombreux dans un pays d’environ 12 millions d’habitants qui compte en 2017, en moyenne 5,9 médecins ou infirmières, et 6,5 professionnels de la santé pour 10,000 habitants (OMS, 2017). En 2020, Dr Marie Phara Amboise pour le journal Tripfourmi, a bien précisé que « pour une population de 11.123.176 d’habitants, Haïti ne compte que 911 médecins et 3 018 infirmières » (Tripfourmi, 2020). Aujourd’hui, le nombre devrait être trop chiche pour le publier. À cela s’ajoute un salaire de misère et un traitement infernal.
Dans l’intervalle, le phénomène d’insécurité vient d’aggraver la situation. La GANGOLUTION de Viv-Ansanm a détruit et/ou saccagé nombreux centres hospitaliers, parmi eux le Sanatorium. De plus, des médecins de renom, qui aident souvent la classe défavorisée, ont été l’objet de menaces de mort et/ou de kidnapping. Dans cette catégorie, on peut citer la très connue Docteure Lynda Lolo, dentiste chevronnée de Carrefour et la Docteure Rose Laure Jeanty, ancienne responsable de la section physiothérapie et réhabilitation à l’HCBH (l’Hôpital de la Convention Baptiste d’Haïti) de Quartier-Morin. Désespérément, les deux ont dû prendre le chemin d’exil aux USA pour échapper à la mort.
Ces deux cas ne représentent qu’un échantillon, de petit nombre-n, de professionnels de la santé ayant fui le pays sous les menaces des gangs. La plupart deviennent chauffeurs de taxi à Montréal, d’autres gèrent un stresse indigne quelque part dans le monde. Ainsi décroît la population de travailleurs de la santé en Haïti. L’insécurité, le salaire et le lieu de travail sont les principaux facteurs causatifs de ce déclin. Que de tristesses que ces professionnelles partent en masse pour l’exil !
