Haiti: Beaucoup plus de blindés pour beaucoup plus de peur !

Boukan News, 08/27/2024 – La France gonfle ses muscles face aux gangs qui font rage en Haïti. Le week-end dernier, les autorités françaises ont envoyé un lot de 24 blindés à la Police Nationale d’Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale du Soutien à la Sécurité (MMSS) !
Entre-temps, malgré l’arrivage massif de tous ces engins militaires, les résultats en matière de sécurité se font encore attendre. La population haïtienne, qui subit quotidiennement les assauts des gangs, aimerait voir que ces armes servent à quelque chose !
De temps en temps, les gangs sont devenus de plus en plus forts, tant sur le plan économique qu’en armement. Les bandits occupent plus de 80% de la capitale haïtienne. Et là, on ne fait pas allusion à Gressier, banlieue sud de Port-au-Prince, où les gangs établissent leur base au vu et au su de la police haïtienne. Cette force publique, censée soutenir par la force internationale présente sur place en Haïti, depuis plus de 2 mois n’arrive pas efficacement à frapper les gangs !
Les blindés français viennent s’ajouter aux 24 chars de guerre américains et de nombreux outils de la mort livrés à la police nationale d’Haïti. Cependant, jusqu’à présent le pays continue à s’amputer de territoires.
Et Garry Conille, en bon adepte de la verbomanie, bon rock-star, continue à multiplier des déclarations aux accents sécuritaires dans la presse. Ce comportement du premier ministre est l’expression de son incapacité à sévir contre la prolifération et la provocation des bandes armées qui n’arrêtent pas de kidnapper, voler et violer à travers le pays. Ce qui porte aux Haïtiens de se demander jusqu’à quand Garry Conille va mettre fin à ses vociférations régulières ?
De toute façon, Haïti qui attend depuis son accession à l’indépendance, doit attendre encore davantage, et qui sait, probablement devra attendre toujours. Car, les dirigeants sont majoritairement à l’oral et affichent un comportement nonchalant et de mépris par rapport aux victimes des exactions de gangs.
Le Bénin, le Tchad, les Bahamas…doivent envoyer des contingents pour grossir les troupes étrangères en place depuis plus de deux mois dans le pays. Tout compte fait, Haïti est encore loin, bien loin de voir le bout du tunnel sécuritaire.
Dossier à suivre… !
Michaud Joanier