Flash: Ariel Henry refuse de signer sa lettre de démission.
Boukan news, 03/06/2024 – D’après une source du CARICOM, Ariel Henry a refusé de signer sa lettre de démission pour faciliter le passage du pouvoir à un autre chef de gouvernement. En dépit des pressions américaines et d’autres pays exercés sur lui, il dit préférer mourir que de signer son départ du pouvoir. Beaucoup d’observateurs essaient d’interpréter l’attitude de refus du premier ministre de différentes façons, est-ce de l’attachement au pouvoir, ou une forme de contestation contre la façon dont il est sur le point d’être démis, ou plutôt un moyen pour lui de négocier sa sortie en exigeant des privilèges. Le problème avec ce comportement, c’est qu’il n’avait jamais été une autorité légitime et n’était pas non plus issu d’aucune élection et a failli dans sa mission d’organiser des élections.
Cela me renvoie au cas de Kwame Nkrumah, lui qui a été démis de sa fonction de président après avoir visité la république populaire de Chine. Le 24 février 1966, celui-ci a été interdit de rentrer dans son pays par un coup d’État militaire patronné par les services secrets américains et britanniques. Il s’était rendu chez son ami Ahmed Sékou Touré, le président de la Guinée, il est mort de cancer à Bucarest, le 27 avril 1972, à l’âge de 62 ans.
Ariel Henry, un politicien de carrière, qui est arrivé au pouvoir apres l’assassinat du président Jovenel Moise, le 7 juillet 2021, le jour où il allait être investi dans sa fonction de premier ministre. A partir des pressions internationales, Claude Joseph, lui qui fut premier ministre par intérim, démissionna le 19 juillet au profit du neurochirurgien Ariel Henry.
Le chef de la transition, Mr Ariel Henry, avait une seule mission, organiser des élections générales afin de renouveler les institutions nationales d’importance stratégique dans les trois mois, dont le Sénat de la république et la chambre des députés. Ce qu’il n’avait pu accomplir jusqu’à son étrange évincement du pouvoir, après 39 mois.
Après d’incessantes contestations de tous les secteurs de la vie nationale, il allait connaître le même sort que Kwame Nkrumah. En voyage au Kenya pour signer des documents relatifs au déploiement des policiers de ce pays en Haïti pour combattre les activités des gangs, après avoir séjourné en Guyane Française. De retour au pays, les gangs et leurs alliés politiques déclenchaient une série d’actions violentes qui poussaient toutes les compagnies aériennes à stopper tout vol sur Haïti. Ainsi, Ariel Henry était contraint de rester à New York. Le 5 mars, il frettait les services d’une compagnie aérienne pour se rendre en République dominicaine, mais les autorités de ce pays n’autorisaient pas l’avion à atterrir. Le pilote n’avait pas d’autres choix que de débarquer le premier ministre haïtien à Porto Rico.
Pour l’instant, les organisations internationales observent Ariel Henry qui, de fait, n’est plus premier ministre, du fait que c’est le ministre des Finances, Mr Michel Patrick Boisvert, qui assure l’intérim. Pendant ce temps, plusieurs regroupements d’organisations de la société politique et civile accumulent des rencontres pour trouver une solution haïtienne, dont le Congrès de Ouanaminthe. L’international est en train lui aussi de prendre l’initiative pour relancer le dialogue qui doit déboucher sur un consensus politique pour sortir le pays de la crise.
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