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Attention au Tweet du Ministère des Affaires Etrangères de la Russie!
« S’il est vrai que la situation générale du pays est alarmante, en particulier au niveau de la sécurité publique et de la bonne gouvernance, Il faut éviter d’être un instrument géopolitique entre les mains des puissances à la recherche de gains hégémoniques. »
Par Joel Leon
Haïti, comme ma défunte grand-mère avait l’habitude de répéter, est « Un pays malchanceux qui est souvent dirigé par des maladifs ». En 2004, les « Nations-Unies », par l’intermédiaire de son « Conseil de Sécurité », fit choix du Brésil pour diriger sa mission en Haïti, sous le nom de « MINUSTAH ». La mission des milliers de soldats brésiliens fut de stabiliser Haïti après la catastrophe des bourgeois ayant conduit au kidnapping du président légitime par l’armée américaine et son envoi en exil. Le Brésil, à l’époque, faisait face, sur son territoire, à une crise d’insécurité extrêmement menaçante qui dépassait celle d’Haïti. A ce propos, il faut lire l’article intitulé « Haïti, Première Victime de la Tentation Impériale du Brésil ». La vérité est que tous les pays de la région caraïbéenne et de l’Amérique latine, à quelques rares exceptions, avaient un taux de criminalité beaucoup plus élevé que celui d’Haïti. Incluant la République Dominicaine et la Jamaïque, deux paradis touristiques qui recevaient plusieurs millions de touristes par an. Cela donne une idée de la politique de boycottage que l’international a toujours orchestré contre Haïti.
Plusieurs journaux en ligne relaient, au cours de ce week-end, la déclaration du Ministère des affaires étrangères de la Russie, à travers un tweet, sur le climat d’insécurité qui règne en Haïti présentement tout en proposant son aide pour un retour effectif à la stabilité.
Avant tout, jetons un coup d’œil sur l’état de la sécurité publique en Russie. « Overseas Security Advisory Council-OSAC », une organisation qui se spécialise dans les affaires de sécurité à l’échelle mondiale, présente des rapports annuels sur l’ensemble des pays du globe, dont la Russie. Dans son rapport de l’année 2020, la Russie est clairement indiqué comme un pays qui fait face à de sérieux problèmes, en matière de sécurité publique.
 Elle est classée à la catégorie 2, c’est-à-dire que tous ceux qui sont en voyage dans ce pays doivent faire preuve de grandes prudences. Les villes et / ou régions comme le «Moscou, Nord Caucasus, Montagne Elbrus, Tchétchénie, Crimée… » sont considérées à haut risque en raison des activités terroristes accrues, des cas de kidnapping quotidiens et des soulèvements populaires très fréquents. Le nombre d’homicides au cours de l’année 2020, et d’autres crimes sévères, connaissaient une hausse de 15% . Par exemple, les appels téléphoniques anonymes de menaces à la bombe sont très fréquents au moment de l’organisation des activités publiques. Spécialement Moscou, la capitale de la Russie, est un lieu ou règne une instabilité chronique, des bombes explosent de temps en temps, sans oublier le climat politique qui se détériore de jour en jour.
Dans le même contexte, il faut souligner que plusieurs rapports sont publiés sur la montée du racisme en Russie. Les Africains qui séjournent là-bas sont quotidiennement harcelés et battus dans les rues par des xénophobes russes. Dans le temps, à l’époque de l’Union Soviétique ( URSS ), on trouvait entre 400 à 500 mille africains qui étudiaient en Russie. D’ailleurs, plusieurs anciens chefs d’État africains sont gradués de la célèbre université Patrice Lumumba: Tabo Mbeki, Eduardo Dos Santos, pour ne citer que ces deux. Il y avait aussi en là-bas beaucoup d’étudiants asiatiques, latino-américains et caribéens pour des études supérieures. De nos jours, il n’y en a presque plus en Russie, tellement les actes racistes envers eux sont devenus monnaie courante.
 Au niveau du sport, notamment le football, les étrangers qui évoluent en Russie se plaignent constamment du phénomène du racisme dans les stades et ailleurs. Beaucoup de joueurs refusent de signer des contrats professionnels avec des clubs de football de ce pays qui a hébergé la dernière Coupe du Monde, à cause de l’hooliganisme qui devient intolérable, surtout à l’ égard des étrangers. Pourtant les autorités russes ne considèrent pas ce problème comme une vraie nuisance. Ainsi, la police n’a vraiment mené aucune enquête sérieuse pour trouver les coupables de ces actes barbares. Si tel était le cas, ce serait une façon de dissuader les xénophobes et les bandits de continuer sur cette voie qui ne fait honneur au pays de Vladimir Poutine, qui cherche à étendre son hégémonie partout sur la planète où les puissances occidentales tâtonnent.
Contrairement aux applaudissements de beaucoup de compatriotes, à propos du tweet du Ministère des affaires étrangères Russe, ce pays ne peut vraiment aider Haïti à surmonter le phénomène de l’insécurité qui y fait rage. Car, chez eux, comme on vient de le voir, l’insécurité fait rage aussi. C’était la même situation avec le Brésil qui avait pour mission de stabiliser Haïti en 2004, pendant que ses « Favelas » étaient en feu devant l’impuissance des autorités locales et fédérales.
 Les militaires brésiliens, dépassés par les événements dans le plus grand bidonville du pays, « Cité Soleil », avaient commis des crimes odieux contre cette population. En ce sens, une plainte était déposée en 2005, par plusieurs organisations de droits de l’homme contre les casques bleus en Haïti pour leur participation dans le massacre du mois de juillet 2004 à ” Cité Soleil” . Ce dit rapport fit état de l’exécution sauvage de 63 civils, parmi lesquels se trouvaient des enfants, des vieillards et des femmes. Alors la mission onusienne se plaçait sous le commandement du général brésilien, Urano Bacellar.
Que nos compatriotes sachent que la Russie n’est pas un modèle démocratique au niveau mondial. Le leader Maximo, Vladimir Putin, qui est au pouvoir depuis 1999, alternativement comme premier-ministre et président de la République, n’est pas non plus une référence démocratique et de la bonne gouvernance. S’il est vrai que Putin arrivait à sortir la Russie de la situation de banqueroute économique dans laquelle elle se trouvait au cours des années 1990, pourtant la réalité n’est pas tout à fait stable.
 Comme l’Haïti de Jovenel Moise, toute dissidence est indexée et réprimée avec violence en Russie. Ainsi, la presse occidentale accuse le « Kremlin », en plusieurs occasions, de son implication dans des cas d’empoisonnement d’opposants politiques à l’étranger. Le dernier cas en date est celui du dirigeant de l’opposition Alexeï Navalny, qui a été conduit de justesse en Allemagne pour recevoir les soins nécessaires. De retour en Russie, il est agrippé à l’aéroport et jeté en prison depuis lors. Sans oublier que Vladimir Putin a changé la constitution Russe pour qu’il puisse rester au pouvoir jusqu’en 2036.
Jovenel Moïse est en train de réaliser ce même exploit en Haïti. Il veut changer la constitution dans des conditions totalement illégales pour qu’il puisse se représenter consécutivement à l’infini. Donc, le tweet du ministère des affaires étrangères de la Russie peut être un cadeau empoisonné qui mérite d’être pris avec des pincettes.
S’il est vrai que la situation générale du pays est alarmante, en particulier au niveau de la sécurité publique et de la bonne gouvernance, Il faut éviter d’être un instrument geopolitique entre les mains des puissances à la recherche des gains hégémoniques.
Joel Leon
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Joel Léon votre intervention est majistrale, elle sert à nous informer sur la situation insécuritaire en Russie. Vous dites que la vérité. En somme toute, nous avons besoin de quelqu’un qui soit plus modeste or agit avec la vaste modestie à nous aider à sortir de ce precipice ignomineux dont qui est l’ oeuvre de les Etats Unis d’ Amerique. Il nous faut une autre alternative. Politiquement, dans le cas de la Russie nous avons des prévautions à prendre.
Mon ami, merci de ton intervention. Toutefois, je pense qu’il faut recommencer par développer une pensée haïtienne, ensuite une conception haïtienne…qui débouchera sur des solutions haïtiennes. Merci pour ton long support, kenbe la!
Souvent la necessite nous porte a prendre des decisions que nous regreterons demain. Votre reflexion est intelligent chose qui manque souvent aux dirigents politique.
Tu as bien dit, mais je ne suis pas un politicien!
Mwen sezi wè se wou ki siyen tex sa , Joel! An verite , mwen pa konprann anyen.