Bécaud, Conille et Co.
Ah, les co co… !!!
Quand le spectacle est terminé
Les bravos retombés
Le théâtre démaquillé
Respire
Car voici l’heure familière
Du bonsoir des dames vestiaires
Et du bal des dames poussières
Aussi
Quand le spectacle est terminé
Les bravos retombés
J’ai pas le cœur à m’en aller
Je reste
Et je traîne dans ce théâtre
Dont le cœur continue de battre
Même s’il bat au ralenti
Quand le spectacle est terminé
Les bravos envolés
La tête encore toute embrumée
Je rentre
Et je pense à d’autres miracles
Et je rêve à d’autres spectacles
Demain, tout va recommencer
Gilbert Bécaud
Boukan News, 11/12/2024 – Faisons impasse sur le caractère vicieux de ce coup de force au sein même d’un Pouvoir exécutif, singulièrement, hors la loi et supranational à la source. Néanmoins le pays ne sait pas encore les crimes qu’auraient commis le PM Garry Conille qui justifieraient sa révocation de cette manière, illégale dans le fond et si inélégante, sinon, humiliante dans la forme.
Le Conseil présidentiel de Transition (CPT), dans sa fraction majoritaire (des membres votants), aurait réclamé du PM un remaniement ministériel. Cette requête est précédée de six semaines par des rumeurs officielles – non démenties – que le CPT voulait d’abord la révocation du ministre des Affaires étrangères… Par la suite cette réclamation s’est étendue à tous les postes ministériels détenus par le PM. Selon mes sources en la matière, elles sont ABSOLUMENT FIABLES, ces ministres « du PM » ont été choisis par le CPT sur une liste de trois personnalités par poste à pourvoir soumis par le PM aux neuf conseillers-présidents. Le PM aurait rebiffé et nuancé habilement : le remaniement est bienvenu, cependant il importe que le CPT fasse un petit peu de ménage en son sein… Ce qui ne peut être que la mise à l’écart pur et simple des trois conseillers-présidents inculpés à la suite d’une affaire de braquage, de complaisance à la BNC, voilà déjà cinq mois.
Ce déroulement sommaire de la saga a suivi le départ du conseiller-président Edgard Leblanc survenu à la suite d’une très bizarre résolution du CPT au cours de la journée du 5 octobre. Bon le PM Conille semble se résigner à partir, il ne se prête pas à établir un quartier général pour faire de la résistance à ses compères du Pouvoir exécutif haïtien. Deux aventures infructueuses à la même fonction en des circonstances, il faut le dire, différentes. Gary Conille est-il malchanceux ou non qualifié ? Ni l’un ni l”autre. Je ne vais pas me livrer à cet exercice visant à clarifier ce point ; ce n’est pas le propos ici mais chacun peut comprendre.
Je présume que la révocation de Gary Conille a à voir avec son refus de donner plus d’espace de pouvoir aux conseillers-présidents déjà budgétivores et si corrompus. Cette révocation n’est ni liée à l”épineuse et urgente question de sécurité publique, ni à la gestion de son administration – ce que l’OCAG devrait constater – non plus au bien-être de la population et encore moins une quête d’une meilleure gestion des administrations réclamées par ces 6 membres du CPT.
Edgard Leblanc, le septième membre, n’est pas dans cette affaire sulfureuse, manifestement, de type mafieux. Quoiqu’il soit, définitivement, celui qui, par son entêtement, sa façon si opaque de fonctionner, son manque de dynamisme et d’audace politique – vraiment ahurissant – nous a flanqué dans ce tourbillon. On est soulagé et heureux de constater que cette culture mafieuse lui est totalement étrangère, au grand dam de certains des militants du parti qu’il dirige, l’Organisation du peuple en lutte (OPL). A ce propos, il est impératif de souligner que l’Entité, membre du CPT dénommée « Collectif du 30 Janvier » ne détient aucun poste ministériel ou autre au sein de ce gouvernement… maintenant déchu. Elle avait opposé un refus d’y participer, pour cause de conflit d’intérêts (par rapport aux élections à venir).
Un coup mémorable
Le coup du 10 novembre aura été mémorable. Leurs auteurs ont certainement profité de l’indifférence de la population et des secteurs organisés de la société civile ; la fatigue, la paupérisation, la survivance quotidienne, la faim réelle et dure, dans bien des cas. Ces facteurs favorisent, d’un côté les TERRORISTES, mais aussi et surtout, les affairistes politiques et les AFRE de tous poils et sans poils. Les auteurs de ce coup de force sont : des maîtres chanteurs accomplis : « banm 4 pòs sinon map flenge w », des braqueurs : « banm 100 milyon sinon map flòch ou » .
En cela, le CPT n’est pas différent des différents groupes terroristes qui sévissent au pays, tel le G 9 -oh étrange hein CPT 9-. Mais qui donc avait eu l’idée de hisser cette structure à 9 membres ? ÉTRANGE COLLUSION ! d’appellation……est-elle limitée à cela ? Qui sait ? Qui saura ?
Le CPT est une mafia d’État au service des États-Unis d’Amérique et de la camarilla d’affaires. Que ceux qui le défendent sachent que le pays sait bien qu’ils défendent leurs « petits ou gros job ». Ni plus ni moins ! On peut bien les comprendre car il faut vivre ou survivre, mais de grâce, il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Vous n’êtes pas des patriotes ! Ôtez-vous ce mot de la bouche !
Le mépris prononcé des masses à l’égard des hommes politiques du pays, laisse place graduellement à un dégoût. À un dégoût de nous autres les politiques. Cela est dangereux pour la Nation ! Le CPT joue allègrement sur ce tableau. Tout lui est permis, nul ne peut l’arrêter dans ses actions, sauf son géniteur.
Bravo à ces lumières de la bien-pensance arrogante et si suffisante. Sauf que les patrons étrangers du CPT réclameront de la transparence pour la poursuite des « opérations » , façade morale oblige : les 3 Conseillers présidents inculpés doivent partir.
Déficit de crédibilité
Le CPT n’a jamais eu l’assentiment de la majorité de la population – trop nombreux, trop d’argent dépensé pour l’entretien de ces messieurs, la misère et la famine rampante, ajouté à cela la présence de deux sinécuristes en son sein, en l’occurrence les deux « observateurs » sans droit de vote. Tel est le regard populaire jeté sur le CPT.
Le CPT n’a jamais pu obtenir le certificat de crédibilité, vu les actes répréhensibles commis dans leur fonction, tels que : réclamation par le conseiller Fritz Jean, d’un passeport diplomatique au bénéfice de sa petitesse, exigence faite par les Conseillers présidents Smith Augustin, Gérard Gilles et Emmanuel Vertilaire de 100 millions de gourdes en plus de l’obtention de carte de crédits (à hauteur de $20 000 US) auprès du PDG de la BNC, le train de vie des membres du CPT -observer et contempler silencieusement- par les petits gens kap trimen chak maten ki pa ka voye ti moun lekòl. D’où l’absence de crédibilité du CPT
Le CPT est un pouvoir exécutif. La présence de 3 inculpés pour corruption au sein d’un pouvoir exécutif entache tout le corps.
Il va falloir que le CPT se défasse rapidement de ces inculpés qui ont été utilisés pour illégalement, entre autres, pour renverser illégalement le Premier ministre Gary Conille. ILS SONT GENANTS ! Déjà, leur participation au renversement du PM, selon des membres du personnel politique affecté au CPT, annihile la légalité du coup du 10 novembre. Les maintenir serait un désastre qui coûterait cher au CPT.
Les jours de ces 3 conseillers sont désormais comptés. Ils devront partir et ils partiront. On n’a plus besoin d’eux. Et point final ! L’international décidera s’il faut que les entités, fournisseuses de ces oiseaux non rares, soient appelées à pourvoir à leur remplacement. L’Accord de Montana qui détient, par sa ‘militance et sa combativité ‘ à toute épreuve, deux sièges au sein du CPT, qui avait tout fait auprès de la CARICOM pour faire obstruction – sur présentation de dossiers bien étoffés – à la rentrée de la Bande à Moïse Jean Charles au sein de cette famille si naturelle qu’est le CPT – cette structure assistera généreusement à l’écartement TOTAL de ces entités. Des quatre qui resteront, Montana-Lavalas en a deux : Lesly Voltaire, le président des présidents et Fritz Jean. Les deux portent les mêmes chapeaux, ils sont de ces deux Entités, et de Montana et de Fanmi lavalas.
Une terre d’accueil
Sauf que le conseiller-président Gérald Gilles aurait déclaré qu’il ne serait pas le seul à tomber. Du bla bla bla : trop bête pour mourir, trop angaman pour ne pas se tailler une accommodation, trop sans caractère et sans vergogne pour oser lever la tête… Rien de tel ne se produira ! Mais il faut quand même trouver un pays pour les accueillir après que les juteux arrangements auront été exécutés.
Une rondelette somme du Trésor public leur sera versée : les Entités fournisseuses de conseiller-président tireront leur part, non négligeable, d’abord celle du chef de parti ou des chefs de parti, ce qui en reste est pour les fonds électoraux du ou des partis coalisés, le démarcheur-compteur-porteur-régulateur sera récompensé, c’est normal. Tout est bien qui finit bien. Connaissez-vous l’histoire de la mafia ? Nous supputons que le PM nommé Didier Fils-Aimé symbolise la jonction des deux branches du courant Lavalas, celle de René Préval et celle de Jean Bertrand Aristide. C’est à cette aune que se mesurent les contradictions politiques du moment, certes elles sont secondaires et conjoncturelles… De leur résolution dépendra bien de choses à l’avenir. Tous les Lavalassiens de vieilles souches ou non, « deplimen, isitt ayiti kou deyò nan diaspora kap trimen anba yon vi difisil, kit sa ki pedi sou ESKANP yo », les flipflap, les brebis égarées, ,les repentants également se pointeront, les queues entre les jambes, tous reviendront à leur famille. Car dans cette existence si précaire, « la chance qui passe, la chance à prendre » est devenue : la manne qui passe, la manne à prendre.
Nous sommes bien partis alors ! Est-il nécessaire de souligner une nouvelle fois que la coalition – en mode de combat, pas de discours – des patriotes souverainistes autour de la solution constitutionnelle – la Cour de Cassation – est notre unique bouée de sauvetage ?
Un funambule est mort
Il était inconnu
Un de moins… un de plus
Et le spectacle continue !
Ses copains les clowns, exceptionnellement
Ben, feront deux trois pirouettes de plus
Pour le remplacer
Le tour est joué
La roulotte funèbre
Une seule gerbe
On s’est cotisé au village d’un jour
On l’a enterré
Le tour est joué
Et le spectacle continue !
Gilbert Bécaud
Rony Mondestin