Août 2023, le triste mois de la “muerte” en Haïti

Boukan News, 08/31/2023 – Un mois d’août très pesant pour le peuple haïtien. De Carrefour Feuilles à Canaan en passant par Tabarre, les caïds et les gangs d’Ariel Henry font trembler Haïti en général et Port-au-Prince en particulier. Ce chef de gouvernement qui n’a ni mandat, ni feuille de route, il est aidé dans cette tâche de destruction par Mirlande Manigat. Cette dernière, elle est une Hypocrite qui veut se faire passer pour la présidente du « Haut Conseil de Transition-HCT ». Ensuite, Ariel Henry jouit de l’inconditionnel soutien d’une frange de la communauté internationale pour alimenter la déstabilisation.

La capitale et ses environs étaient sous les feux des caméras et des armes. Les crépitements assourdissants de gros calibres et de tous les autres matériels de destruction des vies et des biens étaient exhibés par les gangs qui ceinturent la capitale et une partie du « Bas-Artibonite ».
Les délégations et les émissaires se sont succédé comme à l’accoutumée, juste pour ridiculiser la population. Si ce n’est pas la CARICOM, c’est un émissaire du département d’état, ou une délégation de l’ONU et même du Kenya. Tous ces convois de blancs et de nègres qui rendent la circulation plus difficile à Port-au-Prince n’ont abouti à rien. La toile de fond de toutes ces allées et venues, de ces coûteuses missions, ont un seul objectif : faire débarquer la force d’occupation.
Dans l’intervalle, les descentes de lieu et les incursions des bandits sur les innocentes populations de Carrefour Feuilles, de Tabarre, de Canaan, de la Petite Rivière de l’Artibonite, se poursuivent dans l’indifférence des autorités politiques et sécuritaires.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase des atrocités des bandits est le carnage à Canaan. Il est effectué par le gang qui s’appelle « Talibans » et est dirigé par le bourreau Jeff. Au cours de ce massacre, environ une cinquantaine de fidèles de « L’église Évangélique Piscine de Bethesda » du pasteur Marcorel Zidor, dit Marco, ont perdu la vie et des dizaines d’autres sont blessés ou kidnappés.

Le samedi 26 août 2023, le gang de Jeff dans une de ses folies meurtrières sans équivalent a massacré les fidèles qui voulaient défier la peur et l’emprisonnement imposés par les gangs. Malheureusement, ils étaient seuls face aux bandits, pris dans des guet-apens, ces chrétiens ont subi des atrocités les plus barbares.
Dans le concert des condamnations on trouve tout : gémissements et larmes de désespoir des familles de victimes ; notes de protestation, des larmes de crocodiles des politiciens-opportunistes, des responsables du gouvernement et de la communauté internationale complice. Mais, le premier ministre Ariel Henry, friand à lancer des tweets pour n’importe quel accident au niveau de la communauté internationale n’a pipé mot.
Quant à la présidente du HCT,on se demande si elle existe encore ou si elle a fait un voyage en terre étrangère ou si elle est en train d’explorer l’espace. Car son silence est glaçant comme la « Rivière Glace » qui traverse le département de la Grande-Anse pour se déverser dans celui du Sud.
En guise de réponse par rapport aux actes des bandits, le département d’état a fait sortir une note pour inciter les citoyens américains à quitter le pays, pendant qu’il y a encore des vols commerciaux. Quasiment tous les pays ont mis Haïti sur la carte rouge. Ils exhortent leurs compatriotes à ne pas fréquenter ce territoire de la mort.
Le peuple haïtien est pris entre l’enclume d’un pouvoir gangstérisé, irresponsable, insouciant et le marteau d’une communauté internationale, accrochée à ses intérêts. Ils prennent pour des cobayes et sont insensibles aux souffrances d’une population sans défense.
Il revient aux peuples haïtiens de se donner les moyens nécessaires pour sortir de cet enfer programmé.
Marcel Poinsard Mondésir