28 août 1994-28 août 2024: Jean-Marie Vincent et la culture de l’impunité !

28 août 1994-28 août 2024: Jean-Marie Vincent et l’impunité !

Marcel P Mondesir

 Boukan News, 08/28/2024 – Les puissants sont toujours présents et continuent de faire obstacle à la justice. Une justice qui tarde à venir !

Et l’impunité prend racine dans notre chère Haïti.

Pour la plupart, les criminels et complices de l’assassinat crapuleux du père Jean-Marie Vincent devant la barrière principale de la résidence des pères

Jean Marie Vincent
Jean Marie Vincent

Montfortains à Turgeau continuent d’occuper les zones stratégiques du pouvoir en Haïti. Malheureusement, couverts par l’impunité, ils n’ont renoncé à rien dans leurs actes et comportements. Ils complotent contre les paysans, les classes ouvrières, les classes populaires. Ils extorquent les maigres ressources de l’État et sont de véritables traîtres à la nation en se mettant au service des néo colons de la communauté internationale principaux apesanteurs du projet national.

30 ans après l’odieux assassinat de « Janboul », la paysannerie haïtienne se cherche encore. À cause du sabotage du projet national par les massacreurs du père Jean-Marie Vincent, l’un des principaux animateurs du Mouvement Paysan « Tèt Ansanm » de Jean-Rabel, la désarticulation du monde rural, du secteur paysan se trouve à son point culminant. Maintenant, il devient chimérique de parler production nationale. Nous dépendons quasiment des importations. Et fondamentalement de la République voisine, qui ne rate aucune occasion de nous humilier.

Toutes les infrastructures de production sont dysfonctionnelles. Ou bien on les sabote, ou bien on ne les entretient pas. Regarder l’état

des grands systèmes d’irrigation. Du système de périmètre irrigué d’Avezac à Camp-Perrin, en passant par la Vallée de l’Artibonite pour parvenir dans le Nord, l’on est en droit de se demander si l’État haïtien accorde vraiment un intérêt à nourrir son peuple. N’en parlons pas des autres pôles économiques capables de garnir l’assiette économique nationale (art et artisanat, le tourisme…).

Le milieu rural complètement disloqué avec l’exode massif et l’insécurité provoquée par les gangs armés à la solde de l’oligarchie. Un nombre important de la population rurale se trouve dans l’insécurité alimentaire aiguë. 30 années après l’assassinat odieux du défenseur de la paysannerie (Janboul), les cris de l’organisation « Tèt Kòle Tipeyizan Ayisyen » réclamant justice pour Jean-Marie Vincent, les victimes du 23 juillet 1987, l’assassinat de Père Tijan Pierre-Louis et tous les massacres n’ont jusqu’à présent suivi d’effet. La raison est que les criminels bénéficient toujours de l’impunité et d’une immunité entretenue par les néo colons et la communauté internationale plus spécifiquement les États-Unis, le Canada et la France.

28 août 2024, 30 ans après l’odieux assassinat du père Jean-Marie Vincent, ce dimanche du 28 août 1994, aux alentours de 8 :30 du soir, devant la barrière principale des Montfortains à Turgeau, son SANG EST TOUJOURS VIF sur le sol car jusqu’à présent justice n’a été donnée.

Marcel Poinsard Mondésir

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