221 années après la plus grande bataille pour arriver à l’Indépendance Haïti est là.

221 années après la plus grande bataille pour arriver à l’Indépendance Haïti est là.

Marcel P Mondesir
Un pays ruiné
Un pays réduit à sa plus simple expression
Un pays toujours en quarantaine/isolé
Un pays trahi par ses enfants
Un pays mal aimé
Un pays mal traité par d’autres à cause de son histoire, de sa prouesse, sa combativité, de son entêtement pour la liberté et l’égalité des Hommes.
Un pays en souffrance absolue.
Malgré tout, Haïti, tu es mon pays.
A genoux aujourd’hui devant les forces du mal
Pour ta victoire de novembre 1803
Chère patrie, je m’en souviens
Je t’aime, je t’aime
Je crois en ton avenir
Je crois qu’avec tes progénitures tu te relèveras
Deux-cent-vingt-un ans après avoir pourchassé l’armée la plus forte pour arracher ta liberté tes enfants payent encore le prix. C’est un fait, nombre d’entre eux ont joué un rôle dans ton avilissement et se font complices de tes souffrances. Nombreux sont aveugles de ta décadence, de ta dégénérescence.
Pourtant, tu as donné naissance à des millions qui n’ont aucune reconnaissance.
Haïti terre dénudée, tu appelles à un rassemblement de tes enfants dispersés et déchirés par des intérêts égoïstes, pour fonder dans l’état actuel des choses, une écologie humaine de sens. Laquelle qui doit donner sens à un destin commun vertueux ; un lendemain heureux et profitable à tous.
Pour les 221 de la plus grande bataille des temps modernes pour libérer le NÈGRE du Joug de l’esclavage, nous nous devons trouver l’énergie, la force morale, spirituelle, et surtout l’UNITÉ d’enfants d’une même patrie pour refaire Vertières.
Le pays nous appartient tous. C’est un héritage de nos ancêtres. Aucun groupe politique ou social ne peut revendiquer le monopole de la gouvernance du pays. Notre plus grand drame est cette malheureuse ambition.
Commémorer la bataille de Vertières  c’est se donner l’obligation de combattre tous les sentiments antipatriotiques nous empêchant de conduire le pays dans l’union, la paix et le progrès. Notre pays effondré a besoin d’être refondé sur des valeurs plus humaines.
D’autres Vertières nous attendent pour reconstruire le pays physiquement et moralement dans la mise en place d’institutions démocratiques véritables. Alors, le temps est venu pour construire le dialogue inclusif si nécessaire, impératif, afin de sortir le pays dans le cycle infernal de violence et du non-développement dont nous expérimentons.
Marcel Poinsard Mondésir

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