Les oligarques préparent un coup d’etat electoral.
BOUKAN NEWS, 11/06/2025 – Le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a rendu public un avant-projet de décret électoral, suscitant un vif intérêt auprès des partis politiques qui se sont empressés d’aller retirer un exemplaire auprès de l’institution. L’article 163 de ce texte révèle une manœuvre suspecte du CEP, puisqu’il y est stipulé que les candidats aux prochaines élections devront s’acquitter de sommes considérables pour être autorisés à se présenter.
Pour briguer la présidence, il est exigé de verser 1 million de gourdes, soit environ 7 700 dollars américains. Mais cela ne s’arrête pas là : pour se présenter au Sénat, il faut s’acquitter de 500 000 gourdes, équivalant à 3 845 dollars, tandis qu’un candidat à la députation doit payer 250 000 gourdes, soit 1 922 dollars. De plus, la candidature à la mairie nécessite un paiement de 100 000 gourdes, correspondant à 770 dollars, et cela continue ainsi pour les autres postes.
Cependant, il convient de rappeler que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) détient actuellement plus de 50 millions de dollars américains destinés au financement des élections en Haïti. Cette enveloppe a été constituée au fil des années grâce aux versements successifs de Jovenel Moïse, l’ancien président assassiné, et d’Ariel Henry, l’ex-premier ministre en exil, et ce, depuis plus d’une décennie. Par conséquent, le CEP ne manque pas de ressources financières pour organiser le scrutin. Il s’agit en réalité d’une stratégie orchestrée par l’oligarchie locale dans le but de contrôler le processus électoral à des fins lucratives.
Les partis politiques intègres disposent généralement de peu de moyens financiers. Cette situation s’explique par leur refus catégorique d’accepter des fonds provenant des oligarques, considérés comme le principal mal du pays, des trafiquants de drogue qui constituent une menace nationale, de certaines ambassades étrangères adoptant des pratiques contraires à l’intérêt national, de politiciens corrompus bénéficiant des fonds Petrocaribe ou encore de groupes armés semant la terreur au sein de la population.
Ces formations politiques, enracinées dans la population et porteuses d’un projet national axé sur la lutte contre la corruption, se voient automatiquement exclues du processus électoral à venir en raison de leur manque de ressources financières. Pour participer à tous les scrutins, un parti doit prévoir 7 700 dollars pour un candidat à la présidence, 115 000 dollars pour présenter 30 candidats au Sénat, 228 720 dollars pour les 119 sièges de député, 112 420 dollars pour 146 postes de maires, et 22 000 dollars pour les 571 sections communales.
Au total, en tenant compte des frais pour les délégués de ville et les ASEC, il faut réunir près de 500 000 dollars américains afin qu’un parti puisse présenter des candidats à l’ensemble des élections générales.

En somme, il s’agit d’une opération électorale orchestrée par les oligarques afin de se prémunir contre toute poursuite liée à leur implication dans la corruption, mise en place sur ordre de Didier Fils-Aimé, le premier ministre intérimaire croupion, et réalisée par les valets du Conseil Électoral Provisoire. Le chef de la Police haïtienne, Andre Jonas Vladimir Paraison, se charge du bon déroulement du coup d’etat electoral.
Les oligarques et les corrompus issus de la classe moyenne vivent dans la crainte de voir émerger une nouvelle génération de patriotes intègres et compétents, déterminés à s’investir dans la conquête du pouvoir d’État. Leur objectif n’est autre que de sortir le pays de la spirale du sous-développement, de la misère persistante et de l’humiliation sur la scène internationale. Face à cette menace pour leurs intérêts, ces groupes n’hésiteront pas à mobiliser tous les moyens à leur disposition pour barrer la route à ces patriotes, usant de stratagèmes financiers, d’intrigues politiques et de pressions diverses afin de préserver leur position dominante.
Dans ce contexte, il est impératif que les forces patriotiques se mobilisent et unissent leurs voix pour réclamer, avec détermination et sans concession, l’éviction de ces individus malhonnêtes du pouvoir. Une telle mobilisation populaire ouvrirait la voie à une transition politique d’une durée d’un an, placée sous la direction impartiale d’un juge régulier de la Cour de cassation. Cette transition offrirait l’opportunité de sécuriser les départements infectés par les gangs, de restaurer la confiance du peuple dans la gouvernance, et de poser les jalons pour des élections saines, à l’abri des manipulations des oligarques et des réseaux corrompus.
Boukan News







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