Entre l’ancienne et la nouvelle géneération, Septentrional souffle ses 73 ans d’existence!

ENTRE L’ANCIENNE ET LA NOUVELLE GÉNÉRATION, SEPTENTRIONAL SOUFFLE SES 73 ANS D’EXISTENCE

Stanley Jean Mary ( Doudy).

Le rythme et la mélodie sont toujours présents dans la musique de Septentrional et il est difficile de savoir pour un limité comme moi dans ce domaine lequel des deux est déterminant.

A son début, la musique jouée par les maestros : Fidel, Menuau, Tenge, Alfred et Co. n’est pas semblable à celle de la nouvelle génération.

Roger Colas
  Maestro Ulrick Pierre-Louis

La première génération jouait ou inventait une mélodie qui traduisait des sentiments, des émotions (si tu veux Gisèle, Blasphème, Apwann Lite, Bonjou Marie). Avec un rythme qui exprimait un mode de vie. La danse septentrionale était la musique du corps qui consistait en mouvement du corps lent et doux. Septen jouait de la musique gaie (Pase Cheve, N ap  Sove, Machann ak100, Ti Fi a Leve), la musique pouvait être aussi mélancolique(  Manman Mwen).

La musique de ce Septent nous tenait compagnie dans notre sommeil et à notre réveil. Une musique capable d’exalter notre sentiment de fierté par des incantations à agir (Habitant, Bèl Ayiti). Elle servait également à communiquer avec le divin ( 5eme commandement, apaiser les démons (roi minuit) etc.

Plus tard, Roselin Antoine (Tretre), saxophoniste, guitariste, pianiste, compositeur et arrangeur fera évoluer la musique de Septent vers le Compas Direct et ainsi apparaissait au sein de Septent tout un autre système de danse et de poésie musicale.

Parallèlement à l’ancienne génération savante et traditionnelle, prennent une importance grandissante à partir de l’an 2000 les différents genres musicaux populaires auxquels les moyens de communication de masse permettent une diffusion sans précédent.

Avec les maestros Arthur et Ti Bass, la musique de l’orchestre septentrionale a été profondément bouleversée jusque dans ses fondements. Les modes et les temps de l’écoute ont également changé. Autrefois, ils étaient limités au club dansant, concert dans une salle de cinéma. Aujourd’hui, se crée un public potentiel plus vaste, qui apprécie des endroits et une structure mélodique, harmonique plus simple : jouer à la plage par exemple. Jamais avant, on ne pouvait danser Septent avec des ports d’habits comme aujourd’hui.

Les nouvelles possibilités technologiques offrent une occasion de développer de nouveaux moyens d’expression que la musique d’autrefois que l’ancienne génération tarde à accueillir et que les jeunes fans de Septent adoptent sans problème, créant dans une moindre mesure, une floraison de nouveaux genres de musiques chaudes, endiablées.

Ces facteurs, ajoutés aux mutations sociales et politiques de la société capoise, font se développer d’une manière extrêmement importante les aspects commerciaux du phénomène musical.

Nous vivons dans un monde où la musique est une véritable industrie musicale aux dimensions et ressources gigantesques. Avec les technologies numériques, le maestro ti Bass me disait que les coûts de production ont baissé, les droits ont une valeur différente. Mais, le lancement sur le marché devient moins dense et le contrôle des droits qui se fait exploiter par quiconque.

La musique SEPTENTRIONALE est une Ode à notre terroir, nos amours qui l’habitent et la vie ! Sans Septent il y aurait comme un vide dans notre quotidien. C’est sa musique qui fait battre le cœur de notre ville : CAP HAÏTIEN et les communes de Saint-Raphaël, Limbé, Limonade, le Nord-est, le Nord-ouest, la République et les haïtiens à l’étranger. Sur notre lieu de travail, en voyage ou le soir, leurs airs immortels ravivent une flamme capoise et nostalgique pour tous ceux qui ont la chance d’habiter la plus belle ville d’Haïti d’autrefois !

Allez, il faut bien un peu de fierté quand on célèbre 73 ans d’un grand orchestre comme SEPTENTRIONAL !

 

Stanley Jean Mary ( Doudy).

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