Nation Building et le rôle des universités pour faciliter l’érection de cette nouvelle société.

Nation Building et rôle des universités pour faciliter l’érection de cette nouvelle société.

Boukan News, 11/09/2023 – Condoleezza Rice, ancienne conseillère à la sécurité nationale des États-Unis sous l’administration Bush, a déclaré dans un interview : « Nous ne construisons pas de nation ». Cette politique négative de l’administration américaine explique la débâcle en Irak, en Afghanistan ainsi que l’échec des initiatives américaines partout dans le monde à l’exception du Plan Marshall en Europe et la reconstruction du Japon après Hiroshima.

Le concept de construction de nation conçu par le philosophe français Ernest Renan en 1888 appelait les combattants des anciens empires Ottoman et Prussien à suivre cinq principes de construction de nation pour convertir leurs terres occupées par les anciens empires en nations hospitalières pour leurs citoyens.

Ces principes sont les suivants :

1) faciliter la construction d’un sentiment d’appartenance parmi les citoyens en cultivant leur passé commun et en luttant pour un avenir commun, aidant chacun à devenir un bon citoyen et en construisant une bonne nation pour tous.

2) Construire partout des institutions résilientes et d’excellentes infrastructures afin que les citoyens cessent d’être des nomades dans leur propre pays, ensuite des nomades à l’étranger.

3) Développer une action positive envers ceux qui ont été laissés pour compte avec des émoluments spéciaux afin qu’ils puissent rattraper ceux qui ont atteint le statut de bonheur de la classe moyenne.

4) Rechercher et accomplir la mission divine de la nation. Parlant de la mission divine, mes propres recherches originales ont révélé que parmi toutes les nations du monde, cinq d’entre elles ont reçu de Dieu une mission spéciale pour faire avancer la cause de l’humanité vers le paradis terrestre.

1. a) Jusqu’à présent, aucune d’entre elles n’est au courant de la mission et ne l’a pas accomplie non plus. Au début, nous trouvons Israël et la Palestine. Ils ont reçu la mission d’héberger le Rédempteur afin de propager la chrétienté dans le monde entier. Jésus-Christ aurait pu être un citoyen de Mésopotamie/Irak. Mais Dieu a demandé à Abraham de laisser l’Irak et d’aller en Israël/Palestine, où le Christ naîtra et mourra, laissant ses apôtres prêcher la bonne nouvelle de l’amour de Dieu et du prochain comme principes cardinaux de bonne conduite. Jusqu’à présent, 95 % des Juifs et des Palestiniens ne pratiquent la chrétienté et propagent la doctrine partout dans le monde.
2. b) La troisième nation dotée d’une mission divine particulière fut les États-Unis. Là, la première nation du monde, libérée du joug de l’empire britannique, a reçu pour instruction d’être une bonne nation et d’aider tous les pays du monde à le devenir. Comme nous l’avons vu, les États-Unis ont échoué dans leur mission d’intégration des différents groupes ethniques au sein de leur nation et aider les autres pays à devenir de bonnes nations.
3. c) La quatrième nation dotée par Dieu d’une mission divine particulière est la France. Là, Dieu a donné l’occasion, depuis le 14 juillet 1789, la tâche d’enseigner au peuple que la royauté et le clergé ne sont pas l’autorité finale en matière de gouvernement. Les citoyens sont rois qui donnent au roi ou au président le mandat de gouverner selon des règles démocratiques et des élections récurrentes.
4. d) Enfin le cinquième pays ayant une mission divine particulière est Haïti. Là depuis le 1er janvier 1804, ce pays reçu l’ordre de vivre en paix avec ses frères blancs et noirs mais aussi d’enseigner au reste du monde que tous les êtres humains quelles que soient leur couleur et leur nuance ils sont tous enfants de Dieu doués de la possibilité de graviter vers les valeurs les plus élevées inscrites dans une personne semblable à Dieu. Haïti était censé propager ces sentiments. Elle a également échoué dans cette mission.

5) Enfin, comme cinquième principe, les nations doivent doter leurs enfants de la plus haute éducation, de la résilience et de la créativité pour amener leurs nations au plus haut niveau.

C’est le programme dans lequel les universités doivent s’engager pour diffuser la doctrine d’un monde meilleur. Le programme d’édification de la nation devrait être intégré à l’École de travail social, à l’École de droit, à l’École d’économie, à l’École de santé publique, etc. La guerre en Israël/Palestine, la guerre en Ukraine, les citoyens déplacés de l’Amérique latine, des Caraïbes de l’Afrique et de l’Asie du Sud sont le résultat d’un déficit dans l’application des principes de construction de nation.

Le problème de ce monde vient des gouvernements antilibéraux qui peuplent la plupart des pays. Les légions d’étudiants armés de la notion d’édification de nation feront la différence en incitant les citoyens à prendre des mesures qui transformeront leur vie.

Je soumets cet essai en espérant qu’il deviendra un principe de politique publique, à commencer par Columbia School of Social Work mon Alma Mater, et imité partout aux États-Unis et dans le monde entier. L’École de travail social de Columbia avait une histoire de plaidoirie dans les années 70, avec des professeurs géants comme Brager et Piven, Columbia a obligé le maire de New-York (John Lindsay) à accueillir les citoyens noirs venant du Sud où ils étaient discriminés. Le maire souhaitait que ces citoyens noirs attendent un an avant de pouvoir bénéficier des avantages tels que l’aide sociale et le logement. Columbia School of Social Work a réussi à forcer le maire à revenir sur cette politique et à accueillir les nouveaux migrants américains. Depuis lors, New York est devenue la Mecque des migrants du monde entier, faisant de New York la ville la plus hospitalière au monde. Columbia Université devrait perpétuer la tradition avec les migrants qui continuent d’enrichir la ville de New York, avec leurs compétences et leur désir de devenir de vrais américains.

 Jean Herve Charles LLB, MSW, JD

Jean H Charles est diplômé de Columbia University School of Social Work, 1972, il est titulaire d’un doctorat en droit de l’Université de Tulane 1977 ainsi que des diplômes de premier cycle en droit et affaires internationales de l’Université d’État d’Haïti 1968