Les Nations-Unies renouvellent l’embargo sur les armes contre Haïti.

Boukan News, 10/24/2023 – Le département d’État a publié une note dans laquelle le gouvernement américain félicite le vote de la résolution 2700 du Conseil de Sécurité. La raison évoquée est « pour empêcher la fourniture d’armes à des acteurs non étatiques, ainsi qu’un gel ciblé des avoirs et des mesures d’interdiction de voyager. »
Le département d’état a profité pour rappeler que « Depuis octobre 2022, les États-Unis ont pris des mesures pour imposer des sanctions et des restrictions de visa à plus de 50 personnes qui compromettent les processus démocratiques d’Haïti, soutiennent ou financent des gangs et des organisations criminelles, ou se livrent à d’importantes violations des droits de l’homme et à la corruption. » Cette déclaration de l’administration de Joe Biden vient renforcer les Nations-Unies qui s’apprêtent à publier une liste exhaustive de personnalités haïtiennes impliquées dans la violence en Haïti. Cependant, on n’a encore enregistré aucune baisse significative du niveau de violence des gangs qui kidnappent, tuent, volent…à leur gré dans le pays.
Certains s’interrogent sur l’efficacité de ces mesures, compte tenu que plus de 70% des armes impliquées dans la violence en Haïti proviennent des Etats-Unis d’Amérique. En dépit du fait que le 10 juin dernier, la vice-présidente américaine Kamal Harris « a annoncé la création d’un poste de coordinateur du ministère de la Justice pour les poursuites relatives aux armes à feu dans les Caraïbes, y compris en Haïti ». A ce point, le peuple haïtien a besoin de résultats concrets, pas seulement de plans de sécurité, mais d’ actes tangibles. On questionne aussi l’embargo contre les armes en Haïti décidé par l’ONU si les gangs continuent de s’approvisionner librement sur le marché américain et ailleurs de toutes les armes dont ils ont besoin.
Un embargo sur les armes à ce moment crucial, ne va-t-il pas fragiliser davantage la capacité des forces publiques haïtiennes à s’opposer aux activités criminelles des gangs lourdement armés ? N’est-ce pas une décision géopolitique afin d’imposer l’intervention étrangère comme l’unique solution à la crise sécuritaire ? Ne devrait-on pas se poser des questions sur la volonté politique du premier ministre Ariel Henry à combattre les gangs ?
Pour terminer, « Le Département d’État s’associe à Homeland Security Investigations pour créer une unité d’enquête criminelle transnationale en Haïti afin de faciliter les enquêtes et les poursuites concernant les crimes transnationaux, y compris ceux ayant un lien avec les États-Unis. Cette nouvelle unité se concentrera sur les crimes, notamment la contrebande d’armes à feu et de munitions, la traite des êtres humains et les activités des gangs transnationaux. » C’est une bonne décision qui va amener les oligarques haïtiens qui vivent du crime organisé à réfléchir 20 millions de fois avant de s’engager dans des activités de déstabilisation des régimes politiques patriotes et indépendants qu’ils ne digèrent pas.
En conclusion, le gouvernement américain les Nations-Unies…doivent cesser d’imposer leur valet à la présidence haïtienne. Car, Michel Martelly a été placé au palais national par le couple Clinton en 2011, c’est lui qui finançait et armait les gangs en premier dans le but d’étendre son influence politique dans les ghettos. Une réalité que Jovenel Moïse n’a pas prohibée lorsqu’il arrivait au pouvoir, au contraire il l’utilisait à des fins de gains politiques. Il faut que l’international laisse le choix des dirigeants nationaux au peuple Haïtien !
Joel Leon