La Convention Nationale Haïtienne de 2024 fut un rendez-vous avec l’Esprit-Saint

Boukan News, 05/31/2024 – Atlanta, une ville de l’État de Géorgie, a été retenue pour accueillir la « Convention Nationale Haïtienne » de 2024, une célébration spirituelle qui commença depuis l’année 1996. Le luxueux hôtel « Hyatt Regency » a vu défiler durant le weekend dernier environ 1500 haïtiens et Haïtiennes dans un climat spécifiquement chrétien.

Le vendredi 24 dans la soirée, le chairman de l’organisation, Mr le Dr Bishop Serge Jérôme, lançait les activités par des propos

de bienvenue aux participants présents et ceux en ligne. Sans perdre de temps, un groupe de jeunes électrisait l’assemblée par des chants de louange superbement accompagnés par de talentueux musiciens. On a dansé, chanté, rit…tout en se donnant des accolades fraternelles dignes des fils et filles de Dieu. Car, Jésus lui-même, n’a-t-il pas dit dans Jean 13 : 34-35 : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres ». C’est cette atmosphère d’amour qui régnait pendant toute la durée de la convention.

Tour à tour, des prédicateurs chevronnés et spirituels défilaient. Je veux parler de Dr Peterson Pierre, Bishop William Lee, Bishop Othon Noel, Bishop Jean Valentin. Je vais m’attarder sur ce dernier personnage à travers un témoignage.

Le barbu Jean Valentin m’a personnellement ébloui. Il est de petite taille mais fort comme un taureau. Je l’ai vu au cours

de la conférence des hommes que Bishop Serge introduisait comme son dauphin. Par déformation journalistique, je planifiais de lui demander pourquoi ce choix après la convention, parce qu’il y a tant d’autres hommes et femmes de Dieu tout aussi qualifiés. Cependant, quelques heures après Valentin allait lui-même m’apporter la réponse d’une façon surprenante et merveilleuse à la fois.

En 1977, j’étais en classe primaire à l’école « Horatus Laventure-Siloé » qui se trouvait à l’église de Dieu de la rue du Centre. Ce fut un dimanche matin, le prédicateur débuta son sermon tout de suite après qu’une jeune fille venait majestueusement d’exécuter le chant « Maranatha, Maranatha Christ Revient ». Au cours du prêche, comme on dit souvent en créole, « pastè a tap byen depoze, li tap byen pase », l’assemblée était sur ses pieds comme si on mangeait chaque mot sorti de sa bouche. Tout ému, car ces mots me traversaient aussi avec une force incroyable qui m’accaparait jusqu’à perdre le contrôle de mon corps et de mon esprit. En un tour de force psychique, J’ai quitté la salle en courant en prenant les marches par deux, parce que j’étais au balcon. Arrivé à la maison, j’expliquais l’aventure a ma défunte de mère, Elza Noel, qui m’a répondu en souriant, en disant que « mon fils, tu venais de faire l’expérience du Saint-Esprit, tu venais de prendre ton baptême de feu. La prochaine, ne cours pas, tu dois rester pour compléter le parcours ». Ce fut une expérience terrifiante pour un jeune homme de 12 ans qui allait à l’église plus comme un rituel, une habitude familiale qu’autre chose. Car, maman ne tolérait pas qu’on reste à la maison le dimanche, le jour consacré au repos et à la prière.

Le samedi 26 mai dernier, quand le Bishop Jean Valentin, au cours de son sermon, demandait à ceux qui n’avaient pas encore fait l’expérience du Saint-Esprit ou de parler en d’autres langues de se présenter devant le podium, je m’étais abstenu, quoique j’en avais l’envie. Debout, j’écoutais l’homme de Dieu qui prêchait, d’un coup je me sentais dominer soudainement par une force extrêmement puissante ou je ne pouvais plus contrôler mes réactions. Je tremblais et pleurais en même temps sans trop savoir pourquoi, pendant que tout changeait autour de moi dans un élan étrange mais profondément tranquille. Je voulais courir comme la première fois, mais maman m’avait recommandé de rester, en plus même si j’essayais, je n’y parviendrais pas parce que j’étais immobilisé pendant quelque 5 minutes. Dans Mathieu 3 : 16-17, il est écrit que : « Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » Cette expérience d’amour restera à jamais écrite dans ma mémoire !

Pour écrire ce papier, J’ai eu une conversation avec le Bishop, Dr Serge Jérôme sur la tenue de la convention qui a été pour moi un grand succès. Il a exprimé sa satisfaction de pouvoir réunir tous ces fidèles venus du Canada, d’Haïti…et de plusieurs états américains pour louer les bienfaits de Dieu. On n’a encore fait aucune évaluation formelle, en revanche, il est clair que l’objectif a été atteint. Ma femme, le Dr Johanne Louis, et moi-même étions présents, elle comme MC au gala et moi comme speaker a la conférence des hommes.

L’organisation de la prochaine Convention Haïtienne Nationale de 2025 aura lieu dans l’État de Pennsylvanie, dans les montagnes de Poconos, du 23 au 25 mai, au « Kalahari Resort ». Un endroit extrêmement attendrissant et charmant, ceux qui feront le déplacement se sentiront en parfaite harmonie pour louer et communier avec le très-haut toujours dans la traditionnelle ambiance fraternelle.

Au fil des ans, la CNH est devenue aussi un lieu de rencontres et d’échanges. Ainsi, j’ai pu revoir un ami, Ernst Lauture, un célèbre flûtiste, que je n’ai pas vu depuis plusieurs décennies. Fondamentalement, la convention reste ce qu’elle a toujours été, une célébration divine pendant un weekend spécial qui correspond au « Memorial Day » américain. Cette année, le programme a été modifié pour le bonheur des participants avec l’introduction de deux conférences, hommes et femmes, pour discuter des relations entre « la famille, la religion avec la politique ».

Le comité d’organisation a été super. Des jeunes, garçons et filles, venus de plusieurs états pour faciliter une belle expérience aux

participants. La chorale de la convention a été magnanime dans sa prestation, en dépit du fait qu’elle était composée de

fidèles venus de différents états. La chorégraphie de danse qui a été exécutée avec dextérité et restera mémorable pendant des décennies, ces jeunes offraient un spectacle extraordinaire digne des danseuses professionnelles d’Hollywood. Il y avait aussi l’équipe médicale, dirigée par Mme Esther Pierre-Louis, qui était en place en cas d’ennui de santé pour prodiguer les premiers soins. Ceux-là qui assuraient la sécurité et l’accueil étaient très courtois et professionnels. Le système sonore était parfait aussi bien que les images projetées sur les écrans pendant toute la durée de la convention. Tout

était au point !

Il est important de noter la collaboration indispensable de tous les membres du comité, dont : Serge Jérôme, Serge Joseph Jr, Marc-Ellie Morisset, Bataille Jean Russell, Jean Valentin, Jean Enock Bruny, Jean Denis, Lucy Jérôme Sephir, Othon Noel, Marc Simon, Bainet Fanor, Kenel St. Vil, Jethro Alexis, Diane -Jacques St. Surin, Ruth Vincent Groce, Jean Kesny Auguste…Jean Thelusma, Rodney Fequiere, Stephanie Sylvain…!

La « Convention Nationale Haïtienne-CNH » vous attend tous l’année prochaine à Poconos, dans l’État de Pennsylvanie !

Joel Leon