Canaliser le canal…

Boukan News, 09/18/2023 – Mais avec, bien entendu, le rituel, la culture et la tradition des forces mystiques des dieux tutélaires de la nation. Ce qui, définitivement, permettra de ne pas se faire massacrer pour la rivière massacre :
Dans son texte ce que l’on entend réellement d’un État fort, Bernard Guetta affirme que « L’État faible, ce sont les illusions, la cécité et le court-termisme. » Tandis que « l’État fort est un État visionnaire qui pense le long terme et s’appuie sur sa détermination politique et le prestige de ses valeurs pour s’imposer en acteur non pas en sujet des changements du monde. »
Partant de cette affirmation, chercher à comprendre l’arrogance des dominicains sur la question de la frontière haitiano-dominicaine, c’est arrivé tout simplement à cette conclusion que : « kabrit gade je mèt kay anvan ke l rantre. » Question pour dire que l’État haïtien est en position de faiblesse par rapport à leur homologue dominicain.
Aujourd’hui, avec le processus de gouverner par le chaos de l’international, Haïti est en retard par rapport aux autres pays de la région. Particulièrement, les Dominicains. Et ceci à cause d’un État qui est en mauvais état.
Quand l’État est en mauvais état, il devient, de plus en plus détestable, désagréable, corrompu, décrié, indexé, immoral, sinistre, minable, nuisible, malsain et très soumis aux diktats des pays occidentaux.
Vu son mauvais état, l’État haïtien ressemble véritablement au profil de l’État fustigé par Nietzsche comme le « plus froid des monstres froids ». C’est, en réalité, depuis le 7 février 1986, qu’un problème de succession de mauvaise gouvernance dans une transition qui n’en finit pas ne cesse d’affaiblir le pays.
Avec un État en mauvais état, Haïti se trouve certainement dans un état incertain. Et compte tenu du mauvais état de dégradation des institutions nationales, pour arrêter l’état de leur pourrissement, l’heure est à l’action.

Et, commençons par ce réveil patriotique de Ouanaminthe pour finalement arriver à un grand mouvement national qui est nécessaire pour combattre l’insécurité. Et aussi s’engager à disparaître la corruption sous toutes ses formes, sans oublier d’écarter les cadres incompétents dans des postes politiques clés.
Puisqu’on n’a pas besoin ni de télescope ni de microscope pour détecter la systématisation des vices de la corruption qui fragilise la nation davantage, au point de l’enfoncer encore plus dans le rang des États faillis.
C’est cet état de défaillance de l’État haïtien qui permet aux dominicains d’assumer qu’ils peuvent, avec l’arrogance coutumière, de tout faire sur la frontière.
L’État Haïtien est faible. Le gouvernement attend seulement l’arrivée des militaires étrangers pour pouvoir faire quelque chose. Quant aux faux nationalistes-électoralistes, dans leur éternel comportement de marronnage, ils ne disent absolument rien. Ils attendent les élections frauduleuses des « blancs » pour arriver au pouvoir pour enfin de ne rien réaliser de positif.
Les affairistes de la classe des affaires, comme ils font des affaires en République Dominicaine, ils s’en foutent de cette affaire de la rivière massacre. « Paske zafè peyizan ki pa gen dlo pou wouze jaden, pa zafè pa yo. »
Mais comme à la Crête-à-Pierrot, la population de Ouanaminthe se solidarise avec le reste du pays et de la diaspora. Elle régularise le cours. Elle améliore la navigabilité de la rivière Massacre. Elle ne lit pas au lit comme le fait la classe politique traditionnelle qui attend toujours des diktats des étrangers pour réagir au cours de l’histoire politique. La population de Ouanaminthe et de ses environs canalisent le canal. Et par la force mystique des dieux tutélaires de la nation, elle ne se laissera pas massacrer pour la rivière massacre.
Grenadye alaso !!!
Esau Jean-Baptiste