À Dieu et non Adieu Me François JULES

À Dieu et non Adieu Me François JULES

Jules Francois

Boukan News, 05/05/2024 – Le nombre d’années vécues sur la planète terre, fût-ce plusieurs siècles d’histoire, ne valent guère si elles n’ont pas été bien vécues. Légion sont les auteurs sacrés qui mettent en garde les humains quant à la manière dont la vie doit être vécue. “Le temps est court pour accomplir la tâche, envers soi-même, envers l’humanité. ll faut agir sans trêve et sans relâche et semer pour l’immortalité” chantent les chrétiens. L’auteur du livre de l’Ecclésiaste écrit : « Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse. Livre ton cœur à la joie durant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; Mais sache que pour tout cela, Dieu t’appellera en jugement » (Ecclésiaste 12:1).Tout est donc bien qui finit bien.

Ayant bien vécu sa vie, Me François JULES qui est allé ad patres à l’âge de soixante ans près, a offert la possibilité à la population haïtienne en général, au public des grands jours du grand Nord en particulier, l’heureux privilège de participer à la célébration d’une vie, de la vie d’un être qui fut un fils de famille modèle, un professionnel distingué, un époux responsable, un père adorable, un grand-père attentionné, un citoyen honnête, un collaborateur unique en son genre, un professeur de référence, un dirigeant de foot-ball trop soucieux et trop fier de son club de cœur, le FOOT-BALL INTER CLUB ASSOCIATION (FICA), un leader, un protestant dans toute l’acception du thème, un Secrétaire général de haut rang à qui est redevable tout le football haïtien.

FICA

Né le 16 juin 1964, Monsieur François JULES appartient à cette minorité d’haïtiens qui croyaient dur comme fer que chaque homme digne de ce nom est tenu, même à l’impossible, d’apporter une pierre précieuse à la reconstruction de l’édifice haïtien, cette mère nourricière dont les entrailles sont dévorées par ses propres enfants. Pour faire la différence, il œuvrait toujours avec science, conscience et conviction auprès de ses jeunes frères, sa femme Marie Chantale JULES, ses cinq enfants instruits selon la voie à suivre, la voie du Seigneur, son FICA de cœur, club de foot-ball auquel il a dédié son art et ses talents avant de transmettre le flambeau au jeune Secrétaire général, le sieur Eric AMOGENE, la communauté estudiantine de la fière cité Christophienne.

Les larmes sincères provenant des yeux de ses enfants-élèves des Collèges Pratique du Nord, L’Essor, Regina Assumpta, Susan Schuenke, Jean-Claude Mondésir et Centre de Formation Classique résultent de ce rôle de papa-professeur qu’il a su jouer avec un amour supérieur à l’ordinaire.

En effet, Me François JULES, chef de protocole par excellence au FICA et au groupe Eureka El Shadail du Cap-Haïtien, a fait école. La solennité de la célébration, tant sur le campus du Collège Regina Assumpta qu’aux temples de l’Eglise Baptiste Eden du Limbé implantée par son frère benjamin, Révérend Docteur Monel JULES, ou de la 1ere église Baptiste du Cap-Haïtien dont l’histoire se confond avec  celle du Baptiste haïtien vieille de deux cents ans; la qualité des interventions de divers orateurs qui ont campé le disparu honoré par des envolées n’ayant rien à voir avec l’imagination, ont permis d’apprécier le génie qui a élu domicile dans le corps de cet homme, relativement petit de taille, mais grand de cœur et d’esprit, immortalisé par la force de son savoir-être, son savoir-faire et son savoir-vivre. Les touches magiques au piano de Kerslin JOSEPH et la révérence de toute l’équipe du FICA, les interventions en présentiel et en ligne de plusieurs dirigeants du Foot-ball haïtien, le sermon de son jeune frère, Docteur Monel JULES, la note de Pasteur Fritz JULES dit Tima, le discours des Secrétaires généraux de plusieurs clubs frères dont L’ASCAPOISE et le REAL HOPE FOOT-BALL ACADEMY, le discours du Sénateur Patrice DUMONT, loin de constituer de simples discours en termes élogieux, ont appris aux assistants comment Me Jules savait bien promouvoir, malgré son tempérament de feu par moment, son amour de la discipline, le sens aigu de la défense de sa position, son attachement à sa conviction, comment faire valoir l’unité dans la diversité, la singularité dans l’universalité.

Pour tous les curieux qui, de passage au Cap-Haïtien et qui, à la vue de ce décor impressionnant sur le campus du CRA ce samedi 06 Avril 2024, à l’audition de l’hymne du FICA dont les couleurs jaune et verte qui ornaient l’auditorium se demandaient perplexes « quel illustre personnage on honorait », la réponse est la suivante : « On célébrait la vie de Me François JULES dit Me JULES ». Il ne vit plus parmi nous mais il vit en nous puisque son œuvre, ses idées, ses conseils, son enseignement, ses modes de procéder ne peuvent pas mourir. Au lieu de lui faire des adieux, notre Secrétaire de référence est recommandé à Dieu. C’est à Dieu et non un adieu Me François JULES. Le genre de mort, nous dit Alfred de Vigny, pas plus que le genre de vie, ne doivent être considérés comme punition ou récompense. La rémunération ne peut être de ce monde.

À Dieu et non Adieu Me François JULES.

Au revoir puisque tu nous attends quelque part…

À la résurrection chère nôtre !

 

Me Kenold CELICOURT, av.

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